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... Et Ce Que Je Fais...

  • : PAROLIERE ASTRANEA
  • : Parolière à mes heures, je suis passionnée par l'écriture. Sur auteur-parolier, LE site de référence, découvrez la convivialité qui règne autour de tous ces mots qui deviennent " magiques " lorsqu'ils qu'ils forment un couplet, un refrain... Bref, une chanson. Jamais anodine, la chanson car elle se rapporte toujours à une histoire : gaie, triste, émouvante ou drôle. Comme celle que nous chantons... tous... un jour.
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  • Parolière amoureuse de ces si jolis mots qui soignent ces si vilains maux… à la recherche de si jolies musiques pour adoucir vos mœurs… propose ses textes aux musiciens et interprètes.
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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 23:10

 

C’était un long chemin, parsemé de cailloux

Sur lequel j’avançais, un peu sur les genoux

J’étais parti un jour sans savoir où j’allais

Ni que j’rencontrerai les lettres de l’alphabet

 

Pendant les jours d’école, j’écoutais les saisons

Me raconter la vie et toutes ses occasions

J’étais pas vraiment sûr qu’j’allais trouver ma place

Mais j’savais qu’dans mon cœur y avait pas que d’la glace

 

Faire place pour le soleil la neige la pluie le vent

Pour les tempêtes aussi, celles que vivent les gens

Et pour les éclaircies quand se calme la vie

Parce qu’il faut bien qu’elle dorme, d’temps en temps, elle aussi

 

Je suis parti d’ l’école sur la route de ma vie

Escomptant bien trouver tout c’qu’on m’avait prédit

Mais j’espérais quand même éviter les épreuves

Parce que c’est pas facile de vivre comme un manoeuvre

 

J’me suis pas pris la tête j’ai flâné en chemin

M’arrêtant ça et là goûtant à tous les pains

Qu’on voulait bien m’donner en échange de ma voix

Car parler il est vrai était cher grave pour moi

 

Au premier carrefour j’ai rencontré le A

Qui m’a dit « enfin toi, alors comment ça va ? »

« Tu va pas m’prendre le chou », lui ais-je répondu

« Lâch’ moi un peu tu veux j’suis qu’un gamin d’la rue »

 

Mais il m’a poursuivi, me présentant le B

Et j’me suis retrouvé devant eux, comme un bébé

Tout en les regardant d’un air assez narquois

J’ai vite compris qu’un jour ils me tendraient les bras

 

Le C est apparu, tout rond et tout dodu

Et je sais pas pourquoi j’me suis senti tout nu

P’t’être bien que sa rondeur cachait un peu mes peurs

De m’être aventuré, comme ça, au p’tit bonheur

 

Quand le D arriva, j’me suis senti aidé

Surtout qu’il a compris qu’j’voulais pas déballer

Toutes’ces angoisses enfouies au fond d’mon petit cœur

Qui essaye comm’ les autres d’accéder au bonheur

 

Le E me renvoya quelque peu en enfance

Avec ses areuh areuh et cette’ belle’ confiance                                   

Qu’ma mère avait filé au F pour m’bercer tendrement             

En espérant qu’un jour j’saurai devenir grand


Lorsque le G survint et que j’vis son dessin

J’me surpris à penser qu’il serait mon destin.

Le H j’lai rencontré aussi, un peu plus tard

Mais j’ai très vite saisi qu’avec lui, sur le tard

 

Le I s’planterai d’vant moi en me disant « faut qu’t’oublies »

Sinon tu en crèveras. Et on lira ici-J (gît)                                                        

Un mec pas vraiment drôle dont on n’a pas fait K (cas)

Parce que toute son histoire c’était vraiment le cas

 

D’un keum qui’avait voulu s’envoler à tir’ d’aile

Parce qu’il ne savait pas qu’la vie peut être belle

D’un type qu’a pas compris que d’connaître le mot M (aime)

Le gard’rait sur sa route, avec crainte, mais sans N (haine)                

 

A B C D E F G H I J K L M N                                                         

J’en connaissais quatorze, j’avançais avec peine

Ca dev’nait difficile mais j’poursuivais ma route

Parce que je n’voulais pas être repris par mes doutes

 

Quand soudain la surprise me fit sortir un O

Car le P, tout plan plan s’était mis sur son dos

J’ai pas compris tout de suite, ça m’a laissé sur l’Q (cul)

De voir que tant d’amis partageaient mon vécu.

 

Alors j’me suis dit « Faut qu’tu t’promènes » sur un R (air)

Qu’tu parles à la volée, qu’tu prennes ces lettres par terre

 Qui esquissent ton chemin en dessinant des S                        

Sur la route de ta vie avant qu’le rideau s’baisse.

 

Et j’ai choisi cette voie, c’était un instant T

Un moment de ma vie qu’ j’ai sûr’ment pas râté

Parce qu’heureusement pour moi si je l’avais pas vu

Je n’aurai jamais su ce que c’était qu’le U.                                         

 

Quand le V arriva, j’ai pris soin d’me lever

Afin d’lui faire comprendre qu’j’venais de rêver                      

De l’rencontrer un jour, avec le W

Parce que s’il  manque des lettres, mon projet sera foiré.

 

X Y Z   Ils arrivèrent enfin ensemble                                                  

Réunissant ainsi l’alphabet dans son ensemble                         

Et c’est comm’ca qu’sans rien, avec mon baluchon

Ma voie était tracée : écrire des chansons

 

Avec mon paquetage, je me suis installé

Au quatrième étage d’une tour mal aérée

Mais j’m’en fous bien pas mal, c’est pas ça l’important

L’principal, c’est surtout qu’toutes les lettres rentrent’ dedans

 

Quand on monte l’escalier - l’ascenseur est en panne - !

C’est toute une farandole qui grimpe à une montagne

Alors on ferme la porte et plus rien d’autre ne compte

Qu’l’inspiration qui vient et les rimes qu’on compte

 

Et les lettres s’assemblent, dansant devant mes yeux

C’est des fois très étrange, un peu miraculeux

Assis devant ma feuille, je forme un mot puis deux

Puis un troisième encore afin d’vous rendre heureux.

 

Les mots c’est pas c’qui manque y en a des beaux et des moins beaux

Qui décrivent un tas d’choses et même des bobos

Qu’ l’alphabet nous envoie afin de tirer l’fil

Parce que la vie n’est pas une rivière tranquille

 

Y en a des durs, y en a des noirs qui font avoir les idées noires                                   

Et y a même ceux qui se rencontrent et qui restent ensemble le soir                             

Y en a aussi des charmants qui font voir la vie en blanc                                              

Et qui font qu’les gens se retrouvent sur un nuage blanc                                              

 

Des marrants, des troublants, des chantants, des pensants

Tous ces mots qui s’échappent de la vie com’ le vent

Des velours, des amours, des détours, des carr’fours,

Tous ces mots qui vous servent à parler tous les jours

 

Et puis, y a ceux qui s’posent pour en devenir d’la prose

Mais ceux-là j’vous les laisse, moi j’veux pas d’overdose

De toute façon                                               

C’est pas eux qu’j’ai choisi, moi j’fais d’la poésie

Et j’vous l’offre, celle-là. Cadeau ! Sur un tapis.

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